Vie monastique

Dans cette dernière partie du chapitre sur l’abbé, saint Benoît insiste sur la priorité que celui-ci doit accorder aux choses spirituelles. Il nous le rappelle comme il le rappelle à l’abbé pour son ministère auprès des frères, et cela au moyen de deux citations de l’Écriture : « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice et tout le reste vous sera surajouté (Mt. 6, 33) », et « Rien ne manque à ceux qui le craignent »...

La fête de l’Épiphanie amplifie celle de Noël. La manifestation de Jésus aux hommes déborde le milieu restreint d’Israël et s’étend à toutes les nations. Les textes de la liturgie insistent sur l’universalité de la révélation divine. Mais en même temps, Dieu se révèle à ceux qui le cherchent. La caractéristique des mages, c’est qu’ils sont des chercheurs et Dieu répond à leur quête en leur donnant des signes de sa présence, en l’occurrence l’étoile. Nous sommes aussi des chercheurs de Dieu. C’est ce qui nous a attiré au monastère...

Aujourd’hui commence donc une nouvelle année liturgique. Lorsqu’on dit ‘’liturgique’’, on pense bien sûr à la célébration des mystères du Seigneur qui vont se déployer pendant toute cette année, avec la fête de Noël, puis la montée vers les célébrations pascales : Passion, mort et Résurrection du Seigneur. ...

Aujourd’hui commence donc une nouvelle année liturgique. Lorsqu’on dit ‘’liturgique’’, on pense bien sûr à la célébration des mystères du Seigneur qui vont se déployer pendant toute cette année, avec la fête de Noël, puis la montée vers les célébrations pascales : Passion, mort et Résurrection du Seigneur. ...

Quand on évoque le silence, on pense souvent au silence des mots, au fait de se taire. Et, si on s’arrête à cette conception négative du silence, on risque très vite de le ressentir comme un fardeau pesant, une barrière qui empêche la communication, et donc la communion. C’est pourquoi il est nécessaire d’aller plus loin, plus profondément, pour découvrir que le silence lui-même nous parle. ...

Pour pouvoir servir les frères sans récriminer, celui qui sert doit recevoir un peu plus. Ce supplément, saint Benoît l’envisage ici comme un supplément alimentaire, mais on pourrait aussi considérer qu’il puisse s’agir d’un supplément de considération, d’affection, de respect. Celui qui sert a besoin de voir son service reconnu, apprécié, pour continuer à travailler avec tout son cœur, dans la joie du service. ...

Ce qui est souligné dans ce chapitre, c’est la nécessité pour l’abbé, ou ceux qui sont chargés de la formation des frères, de bien discerner la personnalité de chacun d’eux. Chaque frère est unique, mais à âge identique, certains peuvent avoir plus de maturité que d’autres, et on ne peut donc pas réglementer dans l’abstrait pour tous. ...

Après l’ensemble des chapitres qui traitent de l’office divin, vient un autre ensemble qui aborde la ‘’discipline régulière’’. Une communauté forme un corps, comme on dit de l’Église qu’elle est un corps, le Corps du Christ. Ses membres sont solidaires entre eux, observent un certain nombre de lois, et le fait d’enfreindre ces lois porte atteinte au corps tout entier qu’est la communauté. ...

Saint Benoît organise ici, dans le détail, l’office des Laudes où, comme pour la plupart des grands offices, on commence toujours par le chant des psaumes répartis suivant les jours de la semaine. Il accorde une place particulière au psaume 50 qui revient chaque matin. C’est un psaume de pénitence, mais qui nous fait chanter la miséricorde de Dieu et qui prépare ainsi nos cœurs pour la louange. ...