Évangile : « Huit jours plus tard, Jésus vient »
C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »
Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.Homélie : Non dans tes plaies mais dans Ton Cœur !
Prière au Christ résusscité, (Fr M. Bernard) d’après le cardinal Newman (sermon de la saint Thomas 1834)
Non, Seigneur, Tu ne veux pas que nous revivions aujourd’hui, nous autres,
Le drame de Thomas, Ton apôtre
L’église Te proclame ressuscité, Elle qui est né de ton Cœur ouvert ;
Sa foi en toi, notre foi, notre Pâque,
Notre passage de la nuit de la Foi à l’allégresse de l’Esprit, ce ne sont pas des idées que l’on agite, un système que l’on construit, ce n’est pas la preuve par A plus B que réclamait insolemment Thomas, et que réclame encore plus insolemment nos contemporains !
Cela, Tu ne peux l’admettre, Seigneur ; mais comme Tu as pitié des tiens, comme Tu ne veux perdre personne, Tu ne veux laisser personne s’enfermer de bonne foi dans son système.
Alors, Tu viens, reviens nous montrer que Tu es le vivant, l’Aimant, toujours le même : Jésus de la crèche, Jésus de Galilée, Jésus du désert, Jésus de Béthanie, Jésus de la Croix, Jésus montant au Père.
Et Tu n’hésites pas à nous répéter ta leçon, comme aux tiens :
Ni saisir des yeux, palper des mains, ni cerner par la raison, non, cela n’est pas la méthode de ton Ecole !
Et Tu le dis sans emballage à Thomas, et par lui, à nous :
« Heureux toujours les pauvres ! »
Aujourd’hui, les pauvres de preuves palpables, ceux qui acceptent de croire sur parole, sur Ta Parole, et celle de tes témoins !
Quelle chance Tu avais réservé à Thomas de te croire vivant sur le simple témoignage de ses frères…
Mais c’était au-dessus de ses forces ! Ta Mère seule a pu vivre la foi des pauvres…
Seigneur, comme Thomas, Tu nous connais, Tu nous comprends :
Notre mentalité, notre style de vie exacerbée en nous le besoin intérieur de preuve.
Cette preuve, à laquelle on ne résiste pas, Tu l’as donné à Madeleine, et à tant d’autres :
Non dans tes plaies mais dans Ton Cœur !
Proposé par Frère Claude
Prieur du Bec