La réforme en Angleterre (3)

Publié le

Catégorie : Articles

En 1605 Robert Catesby, Guy Fawkes et plusieurs autres catholiques, dans la « Conjuration des Poudres », ont essayé de faire sauter le Parlement et de tuer le roi Jacques Ier. Ils ont prévenu un ami parmi les membres du Parlement et dans les bas-fonds du bâtiment, on a trouvé 36 tonneaux de poudre, assez pour sauter tout le bâtiment. Tous les conjurés furent soumis à un procès et exécutés.

Depuis ce temps la liturgie du pays a commémoré ce  jour avec des prières spéciales et une « collect » (hymne invitatoire) priant pour l’unité de tous les Chrétiens. (Voir ci dessous)

En 1625 le Roi Charles I succéda à Jacques et, avec son Archevêque William Laud (1573-1645), ils se mirent à imposer de la discipline au clergé. Le Roi voulait rétablir la beauté dans le culte, remettre les tables de communion au fond de l’église comme un autel. Il voulait aussi imposer le port du surplis pour les célébrations de la liturgie.

 

Au début du 17e siècle, le théologien Richard Hooker a écrit les 4 tomes de ses ‘Laws of Ecclesiastic Policy’ ou il explique la position de l’Eglise d’Angleterre en ce qui concerne les questions de la réforme. Pour lui son église tenait une position entre les excès de Rome et les diminutions de Genève, sur la base des saintes Ecritures, de la raison, et de la tradition.

La prédication de Lancelot Andrewes, le grand évêque, théologien et spirituel anglican de l’époque de Jacques Premier d’Angleterre, n’est pas seulement une étude d’une haute valeur scientifique pour l’histoire des doctrines. C’est à la fois une œuvre d’importance capitale pour l’œcuménisme et une lecture spirituelle et doctrinale d’une exceptionnelle richesse ». (Père Louis Bouyer)

Malgré tout ce qu’il écrivit des erreurs de Rome son contemporain le Pape Clément VII, (mort en 1605) dit du livre :  It has in it such seeds of eternity that it will abide until the last fire shall consume all learning. »(Elle porte en elle de telles graines d’éternité qu’elle demeurera jusqu’à ce que le dernier feu consume tout enseignement). Voir Olivier Loyer « L’Anglicanisme de Richard Hooker » (1977)

 

L’Eglise d’Angleterre a  continué la succession d’évêques, de prêtres et diacres selon les pratiques de l’ancienne Église ‘depuis le temps des apôtres’. Pendant ce siècle, une succession de théologiens ont contribué à former une spiritualité typiquement Anglicane.

 

Un des plus célèbres était Lancelot Andrewes (1555-1636). Dans son introduction a l’œuvre de Nicolas Lossky (Lancelot Andrewes le Prédicateur Aux sources de la théologie mystique de l’Église d’Angleterre, 1986), le Père Louis Bouyer l’a nommé un précurseur de Vatican II. Il écrivit « L’ouvrage considérable mais passionnant, que Nicolas Lossky vient de consacrer à la prédication de Lancelot Andrewes, le grand évêque, théologien et spirituel anglican de l’époque de Jacques Premier d’Angleterre, n’est pas seulement une étude d’une haute valeur scientifique pour l’histoire des doctrines. C’est à la fois une œuvre d’importance capitale pour l’œcuménisme et une lecture spirituelle et doctrinale d’une exceptionnelle richesse ».

 

Son contemporain William Laud (1573-1645) Archevêque de Cantorbéry avec le Roi Charles I ont du s’opposer au pouvoir croissant du parti puritain. Ceux-ci voulaient une reforme religieuse beaucoup plus radicale, sans le fardeau de l’épiscopat et le pouvoir royal absolu de Charles. Charles se croyait avoir le droit divin de régner sans recourir au parlement.

A suivre

Michael Halliwell
Oblat du Bec, OSB