Nativité de notre Seigneur – Jean (1, 1-18)

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Catégorie : Homélies

Monition de la veillée de Noël :

JOYEUX NOËL À VOUS ET À VOS FAMILLES !

En cette nuit de noël, nous sommes nombreux à nous rassembler de par le monde pour rappeler à tous que dans cette grande lumière, nous avons reconnus la naissance d’un petit enfant, et que cette joie de Noël a un nom : JÉSUS !

Et c’est Dieu Notre Père qui nous donne Jésus, joie de Noël ! Chers frères et sœurs, rappelons-nous simplement en cette nuit-sainte que Notre Père a choisi une grotte pour la naissance de son Fils, et non un Palais. Mais Il a mis tout son Amour dans cette grotte.

Notre cœur ressemble-t-il à un palais ou à une grotte ? Ne nous attristons pas de son état : implorons Miséricorde, et que la naissance de l’Enfant, pour nous et en nous, soit notre SEULE JOIE.

Forts de cette joie, allons la donner à tous ceux et celles que nous rencontrerons. L’ESPÉRANCE EST NÉE !

 

 

Homélie de la veillée de Noël :

« Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils afin que le monde ait la vie éternelle… Jn 3, 17 » entendrons-nous demain dans l’évangile de saint Jean.

Le prophète Isaïe disait : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ».

Nous aussi, disait le pape François dans une de ses homélies de Noël : « Nous sommes venus dans la maison de Dieu, en cette nuit, en traversant les ténèbres qui enveloppent la terre, mais guidés par la flamme de la Foi qui éclaire nos pas, et animés par l’espérance de trouver « la grande lumière ».

Dieu rêve un commencement nouveau pour chacun de nous à Noël, et Il nous surprendra !

Noël, c’est aussi la fête du « nouveau rêve » de Dieu notre Père. Nous avions terni, par le péché, son « premier rêve » que l’homme soit le resplendissement de sa gloire. Alors, Dieu Père rêva une seconde fois, et c’est Jésus qui vient, par son Incarnation, restaurer l’image originelle de l’Homme, et réaliser en sa personne le « rêve de Dieu ». Dieu Père nous offre à chacun, en cette nuit de Noël, un commencement nouveau, un recommencement spirituel : notre passé tombera en sa Miséricorde, et le futur s’appuiera sur sa Providence.

Il te connaît avec tendresse, Il t’aime avec débordement, Il veille sur toi comme une mère, et Il a la toute-puissance de sa divinité à ton service. Noël, c’est aussi la saison de Dieu Père, ton Père à toi, « Papa Bon Dieu » comme disent les cœurs d’enfants de l’Évangile.

Il veut te surprendre… alors, tu dois lui donner de ton temps et de ton écoute du cœur. Regarde les pauvres bergers, ces hommes qui veillaient et écoutaient les bruits et le silence de la nuit pour protéger leur troupeau : toi aussi, comme eux, tout pauvre sois-tu, veille près de ta crèche, ouvre ton cœur, et écoute… écoute, tu ne seras pas déçu(e).

Il te dira sans doute quelque chose comme suit : « Aujourd’hui, un Sauveur, mon Fils, vient pour toi, car je veux te sauver et te rendre si libre, je vais te guérir et tu m’appelleras « Abba, Papa ». Prosterne-toi devant Jésus à la crèche ; ton salut, il est en Jésus seul. Regarde Marie et Joseph, vois leur joie, leur paix, le silence en leur cœur : je ferai pareil pour toi. Prosterne ton cœur, ton esprit, ouvre-les à la nouveauté que j’ai pour toi, je vais te surprendre. Une Lumière nouvelle brillera dans ta vie. »

Ce sera le plus joyeux Noël de ta vie, même si la croix y est bien plantée, car en ce Noël, tu sauras d’expérience que l’Emmanuel est avec toi. Sainte Nuit de Noël pour toi, et joyeuse journée en famille ! Bénédictions sur toi et les tiens. « Gloire à Dieu, au plus haut des cieux, et Paix sur la terre aux hommes qu’il aime ».

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (1, 1-18) : « Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous »

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement ­auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.

Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en ­venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.

Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » Tous, nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.

Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.

 

 

 

Nativité par Fra Angelico - Basilique Saint Marc - Florence
Ce que Dieu veut, c’est que, par Jésus son Fils, dans sa naissance, dans sa vie auprès des siens, dans son amour, dans ses actions bonnes, dans ses souffrances, et finalement dans sa mort et sa résurrection, tout homme, toute femme, toute personne malade, handicapée, tout riche ou tout pauvre, puisse trouver des raisons d’espérer, de vivre, de se sentir aimé.

Homélie du  Jour de Noël :

Frères et sœurs, vous êtes nombreux dans cette Église abbatiale. Soyez tous bienvenus en ce jour de fête de la Nativité du Seigneur Jésus, le Fils de Dieu venu sur notre terre, homme comme nous, Dieu autant que le Père et créateur de toute chose. « Joyeux Noël à tous et à vos familles. »

« À tous ceux qui l’ont reçu, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. » Voici ce qui se passe en ce saint jour de Noël ! Le Seigneur Jésus dont nous fêtons la naissance n’est pas venu comme en voyage pour se rendre compte de ce qui se passe ; ni comme un manager peut le faire en bon veilleur des affaires dont il a la charge ; ni comme un chef politique qui doit se faire connaître pour donner le gage de son autorité et de sa volonté d’agir pour le bien de tous ; ni comme un voyageur qui aime découvrir le monde, le monde magnifique de la nature, de la création et aussi des cultures qui le composent. Toutes ces façons de visiter le monde sont belles et utiles. Mais ce n’est pas le propos de Dieu qui envoie son fils bien aimé parmi nous.

Ce que Dieu veut, nous est enseigné dès le début de l’évangile de saint Jean : le Verbe, la Parole même de Dieu, devenu homme parmi les hommes, est la vraie Lumière pour les hommes. Il se soumet à notre humanité, il connaît non seulement les conditions de la vie des hommes, il accepte même de ne pas être reconnu, accepté, aimé ; et pourtant, tout dans sa vie – ses gestes, ses paroles, ses affections, sa volonté –, toute sa vie est faite pour apporter la lumière, pour éclairer le chemin de la vie de chaque homme. Ce que Dieu veut, c’est que, par Jésus son Fils, dans sa naissance, dans sa vie auprès des siens, dans son amour, dans ses actions bonnes, dans ses souffrances, et finalement dans sa mort et sa résurrection, tout homme, toute femme, toute personne malade, handicapée, tout riche ou tout pauvre, puisse trouver des raisons d’espérer, de vivre, de se sentir aimé.

Peut-on trouver quelque chose de plus beau que cela ? Connaît-on dans le monde une intention plus grande et plus digne que celle-ci ?

Voici le véritable message de Noël : en lui, chacun, chacune peut trouver une profonde raison de se laisser aimer et d’aimer à son tour. Devenir comme Jésus des enfants de Dieu, des frères et des sœurs de Jésus-Christ, sentir que sa vie n’est jamais inutile.  « Chacun de nous est le fruit d’une pensée de Dieu. Chacun de nous est voulu, chacun est aimé, chacun est nécessaire. » C’est vraiment le moment de nous rappeler cette pensée magistrale.

Devenir enfants de Dieu, cela ne veut pas dire que nous ne le sommes pas dès le début, cela signifie que nous le deviendrons de plus en plus, et de plus en plus visiblement, si nous l’acceptons, si nous le reconnaissons comme notre vraie nature, le vrai sens de notre vie !

Et pourtant, nous voyons tant de situations contraires à cela dans notre monde : des vies humaines sont bafouées par d’autres qui sont violentes et veulent s’imposer.  Pourtant toutes ces vies ont un sens, elles vont toutes vers la Lumière d’un amour qui ne s’éteint jamais ; elles sont toutes venues d’un amour initial et permanent, d’un amour d’une telle intensité qu’il est capable de se multiplier à l’infini, de prendre des formes si diverses, de susciter des attentions si variées.

Le Fils de Dieu s’est contenté de cela pour entraîner à sa suite des millions d’êtres humains à diffuser la Lumière dont il était le vrai porteur. À nous aussi de nous contenter de notre situation telle qu’elle est pour devenir de tels diffuseurs de cet amour infini, à travers tant d’œuvres bonnes que nous pouvons faire et qui nous conduisent à devenir de plus en plus des enfants de Dieu, aimés et aimants.