La Règle de saint Benoît renferme plusieurs chapitres qui peuvent s’appliquer au carême absolu auquel l’épidémie actuelle de coronavirus nous contraint. Elle peut nous aider à vivre librement une situation qui nous met sous emprise, celle de l’épidémie mais aussi celle des mesures de confinement prises par les pouvoirs publics. En voici trois qui peuvent être propices à la méditation et éloigner du confiné trois grands maux : le désœuvrement, le découragement, l’angoisse.
Le chapitre 7 de la Règle est consacré à l’humilité, dont le 4e degré « est d’avoir à obéir à des ordres durs et rebutants, voire à souffrir toutes sortes de vexations, et de savoir alors garder patience en silence (tacite), tenant bon sans se lasser ni reculer.» La patience en question est celle dont le moine fait preuve à l’égard des ordres parfois pénibles qu’il reçoit. Pour les laïcs, ce degré d’humilité peut s’appliquer au respect des ordres venus des autorités publiques. Encore faut-il que ces autorités assoient leur légitimité morale sur des critères solides.Le texte complet de l’article de Gérard COHEN se trouve : ICI