Que dire de quelqu’un qui appliquerait exactement la lettre de la Loi, pour être quitte envers Dieu et la société, sans penser qu’il pourrait aller plus loin ? Et de quelqu’un qui estimerait aimer assez, parce qu’il ferait ou dirait juste les gestes et les mots qui expriment l’amour ? On serait sévère sûrement et à juste titre ! « Vous avez appris… - Moi, je vous dis… » Jésus n’abroge pas la Loi, mais l’accomplit : il va plus loin que la lettre ; il en réalise l’esprit. ...

Comme tous les récits de la vie de Jésus, celui de sa présentation au temple se veut une part de la révélation totale de son mystère. Nous ne sommes donc pas devant la stricte relation d’un fait de l’histoire, mais devant la reconnaissance du sens et de la portée de ce fait. L’Évangile est un acte de foi, pas un journal ...

A l’occasion d’un partage sur le Baptême du Christ (Mat.3,13-17), notre groupe biblique a également échangé sur notre propre Baptême à partir d’un livre récent(1) dont il a été retenu ces quelques notes de lectures rapides, mais suggestives : « Toutes les cultures ou les religions proposent des démarches anthropologiques d’initiation pour passer de l’enfance à l’âge adulte, de l’état de la ‘’non connaissance’’ à celui de la ‘’connaissance’’....

Il serait vraiment insuffisant de présenter la demande de baptême que Jésus adresse à Jean comme un beau geste d’humilité : faire comme tout le monde, s’abaisser au niveau des plus pauvres, mettre de côté son identité profonde pour ressembler au tout-venant…...

Cette fête est bien le témoignage que l’Evangile est d’abord un acte de foi, pas une histoire au sens moderne du terme. Cela ne veut pas dire qu’il est une pure construction littéraire pour faire passer un message, comme une fable, mais que, à partir de faits réels, les évangélistes ont élaboré, après coup et avec le recul de leur foi, un récit qui prend un sens théologique. ...

Si l’on met en parallèle le titre de « Mère de Dieu », que l’Eglise donne à Marie depuis le concile d’Ephèse (431) et la parole de Jésus : « Quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, c’est lui mon frère, ma sœur, ma mère » (Mt 12, 50), on est en droit de s’interroger sur ce qu’ont voulu signifier les évêques au IVème siècle. ...

Attendons-nous un moment de quiétude et de plénitude, au milieu d’une vie agitée et dispersée ? Ou un espace de paix, dans le brouhaha des conflits qui font de notre terre un champ de bataille ?...