Évangile :
Lorsqu’ils approchent de Jérusalem, vers Bethphagé et Béthanie, près du mont des Oliviers, Jésus envoie deux de ses disciples et
leur dit : « Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne
ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous dit : “Que faites-vous là ?”, répondez : “Le Seigneur en a besoin, mais il
vous le renverra aussitôt.” »
Ils partirent, trouvèrent un petit âne attaché près d’une porte, dehors, dans la rue, et ils le détachèrent. Des gens qui se trouvaient
là leur demandaient : « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? ». Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit, et on les laissa faire. Ils
amenèrent le petit âne à Jésus, le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus.
Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs. Ceux qui marchaient
devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient,
celui de David, notre père. Hosanna au plus haut des cieux ! »Pour lire le récit de la Passion, cliquer : ICIHomélie du Dimanche des Rameaux – 28 mars 2021
Les lectures de ce dimanche des Rameaux et de la Passion nous font revivre en peu de temps l’ensemble de la Semaine Sainte, depuis l’entrée de Jésus à Jérusalem jusqu’à son ensevelissement au soir du Vendredi Saint. Il nous est bon de laisser pénétrer en nos cœurs, dans le silence de cette semaine, ces textes si riches et si denses. Nous pouvons relire l’attitude des différents personnages par rapport à Jésus et sans doute pouvons-nous remarquer, à des degrés divers, en nous, des ressemblances avec les uns ou les autres.
Nous qui sommes appelés par le Seigneur à être ses disciples, nous avons tous un chemin à parcourir avec Jésus, un cheminement de foi qui doit nous faire passer d’un regard sur lui comme messie temporel à la foi du centurion qui le confesse comme Fils de Dieu. Mais pour cela, il faut le suivre jusqu’au bout, jusqu’à l’offrande total de sa vie pour les hommes.
Les foules de Jérusalem commencent par l’acclamer : »Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le règne qui vient, celui de David notre père ! » Elles sont certainement sincères en l’acclamant ainsi, mais, pour un grand nombre, cette liesse changera en déception, car ce Roi Messie ne va pas répondre à leur attente trop temporelle. Il prend la figure du Serviteur souffrant.
Et le récit de la Passion fait défiler une quantité de personnages qui sont le reflet de notre humanité, avec son mélange de générosité et de lâcheté, d’amour et d’hostilité.
Mais Jésus va jusqu’au bout de sa mission. Il a été envoyé par son Père donc il accomplit la volonté. C’est la preuve de son amour pour le Père et, pour le montrer, il donne sa vie pour ceux qu’il aime. La Croix est la plus grande manifestation de son amour. La foi qu’il fait naître en nos cœurs devient foi en son amour.
Et le premier acte de foi suscité par sa mort sur la croix, la mort d’un juste, d’un innocent, cet acte de foi est celui d’un païen, centurion qui se trouve face à Jésus : « Vraiment, cet homme était fils de Dieu ! »
Venant d’un païen, cet acte de foi annonce celui auquel tous les hommes sont appelés. Il nous rappelle cette parole de Jésus dans l’Évangile de Jean que nous entendions dimanche dernier: « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes ! »
Père Claude
Prieur du Bec