Chronique avril 2020

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Catégorie : Chroniques

Comme tous les Français, nous continuons de vivre le confinement imposé contre le Covid 19.

Pour nous, c’est une expérience assez radicale de notre vocation de moine contemplatif vivant en clôture. Nous n’avons pas à nous plaindre, comme un grand nombre de nos contemporains  pourrait le faire avec juste raison ! Au contraire, pouvant vivre ce qui est l’essentiel de notre vocation, nous avons, encore plus, le devoir de prier pour tous ceux qui sont en première ligne du combat contre cette terrible épidémie ou qui souffrent du confinement.

Notre vie liturgique et notre quotidien se déroulent peu ou prou comme avant avec peu de changements, sinon qu’il n’y a personne d’autre que nous dans l’église, ni au réfectoire comme hôte. Nos sœurs continuent à ne pas pouvoir venir non plus, et nous avons dû simplifier nos offices. Par exemple, elles nous manquent pour chanter en polyphonie avec nous. Aussi, avons-nous dû supprimer quelques pièces des offices de la Semaine Sainte et du temps pascal. Le rituel est également allégé sans tous les insignes pontificaux…

Pour le dimanche des Rameaux, au lieu de se rendre tous, avec les fidèles, à l’église paroissiale à 10 h. pour la bénédiction des rameaux et le départ de la procession, nous nous sommes simplement réunis à 10.30 dans le cloître, devant la porte gothique, pour la bénédiction. Et c’est à la porte de l’église donnant sur le parvis intérieur que Père Abbé a frappé pour pouvoir entrer selon le beau rite du cérémonial. Durant toute la Semaine Sainte, nous avons suivi le cursus habituel de notre fascicule.

Pour la Sainte Cène du Jeudi Saint, Père Abbé ne pourra laver les pieds qu’à trois frères seulement. Ces deux dernières années, nous avions, en plus des trois frères et de trois de nos hôtes, trois sœurs et trois dames suivant l’exemple du Pape François. Pour la Vigile pascale, à 22 heures comme d’habitude, le feu avait été allumé dans le cloître, suivi de la procession avec le cierge pascal. Rien n’a été changé au déroulement de la liturgie avec celle de la Parole et du rite baptismal.

Même si le magasin reste fermé, le travail à l’atelier continue avec les frères et nos ouvriers habituels. Notre cuisinier continue également à faire son service.

Dimanche pascal 12 avril : Nos amis, Pamela et Gérald Snare qui sont presbytériens américains, oblats de nos sœurs, et étaient en retraite chez elles pour deux mois sabbatiques, ont dû repartir aux Etats Unis à la demande de leur gouvernement. Ils avaient prévu de nous inviter, frères et sœurs ensemble, à un dîner festif qui s’est donc trouvé annulé ! En compensation, avant de partir, ils ont offert un apéritif pascal à nos deux communautés séparées, mais réunies symboliquement ce jour-là dans ce ‘’nouveau rituel’’ !

Mardi 21 : Solennité de saint Anselme. Pour la première fois depuis les années 1950, nous ne pouvons pas accueillir le Père Abbé de Saint Wandrille avec quelques frères comme il est de tradition. C’est donc Père Abbé qui préside la messe et donne l’homélie. Le soir, dîner communautaire au parloir Saint Anselme !

Dimanche 26 : Pour cet après-midi, et pour reprendre une tradition depuis longtemps abandonnée, Frère Joël a proposé une promenade communautaire et ensoleillée dans la propriété, confinement oblige ! Père Abbé et quatre frères ont fait un aller-retour jusqu’à notre ancienne ferme de la Blanchisserie en passant par le cimetière monastique.

Lundi 27 : Ce soir, dessert salle Saint Augustin pour les 80 ans de Frère Michel.

Mardi 28 : Ce matin, partage communautaire sur l’évangile du ‘’Pain de Vie’’ (Jean 6, 22-35).

 

Décès :
Jeudi 9 avril : Marie-Antoinette Godefroid, épouse de notre oblat Michel Godefroid qui décèdera lui-même le mercredi 22 avril.